• Ce vent glacial anihiler tout ce qui se trouvait sur son passage, bientôt elle, qui était déjà frigorifié. 

    Courant dans cette nuit noire, espérant fuir ce froid recalcitrant, mais ce dernier étant encore plus cruel, lui fouettant le visage déjà crispé de froid.

    N'y tenant bientôt plus, elle se dirigea vers un vieux manoir semblant assez isolé. Ce vieux manoir, elle le connaissait bien, elle l'avait cotoyé toute son enfance et encore aujourd'hui, il appartenait à un riche commerçant qui était un jour parti brusquement, le laissant dans son état actuel : aucune affaire personnel mais encore de quoi vivre. 

    Avec le temps, de la poussière s'était installé et devenait de plus en plus oppressante mais rien ne valait une journée tranquille sur un tel espace clos amenagé avec le meilleur confort. 

    Si ce ne serait que de sa famille, ils s'y installeraient. Mais deux choses les stoppait :

    -Le départ vraiment étrange du proprio, qui laissait entrevoir des rumeurs sur le fait qu'elle pouvait être "hanté"

    -Le fait qu'elle appartienne tout de même encore à ce riche, qui n'as rien signé ou contacté aucune agence ou laisse un message clair sur ses intentions, et qu'elle n'est donc pas juridiquement en vente ou en absence de vie.

    Sa mère, très superstitieuse, avait surtout porté son jugement sur ses rumeurs.

    Quand elle l'entendait s'en plaindre et se résigné à ne pas s'approcher de ce petit bijou, elle avait des fois une envie folle d'éclater de rire sous le nez de sa génitrice. 

    Hanté ? On est pas dans un conte de fée !

    La réalité se résume au vivants sur Terre et les morts autre part ou disparu à jamais.

    Elle croyait dure comme fer aux affirmations scientifiques, Dieu n'avait aucune raison d'être à ses yeux. S'il était là, pourquoi y'avait ils encore des inégalités humaines ? 

    Tout ça pour dire qu'elle venait d'entrer dans le manoir qui lui était familier et TOTALEMENT NORMAL. 

    Elle se posa contre le dossier de la porte, essouflé et frigorifié. Mais comme elle le pensait, il faisait assez chaud dans l'habitation. 

    Elle songeait au pourquoi elle se trouvait ici, en ce soir d'Haloween, et non pas au chaud dans sa petite maison chic à manger des bonbons à raconter des histoires qui font peur autour d'un feu de cheminée bien flambé avec ses amis collégiens, agé de la quatorzaine. 

    Juste une blague de très mauvais gout, elle avait du faire un gage, qui se trouvait être "aller dehors".

    Rien de bien difficile, seulement, un ami avait surgi de la porte à coté du pallier, vêtu tel Scream, et par précipitation, l'ami tenant de sa main la poignée de la porte la ferma de peur et glissant sur le tapis du pas de la porte, vérouillant par inadvertance. 

    Et ils l'avaient oublié. elle avait patienté une demi heure mais bientot le froid la faisait tremblait comme une feuille et elle dut se résoudre à trouver logis. 

    Vous allez lui dire qu'elle aurait très bien pu taper contre la porte et crier ?

    Et bien, elle l'as fait, seulement, un autre de ses camarades a eu la brillante idée de faire de sa propre maison une véritable discothèque. La musique les empechant ainsi de percer le moindre bruit extérieur et les forçant a crier pour se parler à son intérieur.

    En ce moment même, elle se demandait s'il pensait à elle, disait son magnifique nom "Melyne", la cherchait dans toute la ville... 

    Peut être vaudrait-il mieux qu'elle sorte pour le constater ?

    Elle secoua vivement la tête, non, ici elle avait télé, ordi, Wi-Fi et il devait rester quelque chips et sucreries qu'elle avait laissé la veille dans le placard en cas de famine lorsqu'elle viendrait papoter avec ses amies.

    Ca leur apprendra à l'oublier !

    Elle commença donc à marcher dans la maison, déjà réchauffé par son doux atmosphère, elle avait pourtant un mauvais pressentiment qu'elle misa sur l'inconnu... Car oui, il était encore étranger pour elle que de se trouvait dans le palace en pleine nuit. Elle ne reconnaissait pas beaucoup l'endroit qu'elle cotoyait depuis déjà une bonne dizaine d'années.

    Comptant sur ses souvenirs des alentours, elle trouva le salon spacieux sans problème, elle entreprit d'allumer la lumière mais, rien ne se passa.

    Peut être l'ampoule avait-t-elle grillé ? Ou bien le "Riche" avait oublié de payer ses factures ? 

    C'est vrai, c'était quand même étrange que ce commerçant continue de payer l'electricité, l'eau et la taxe d'habitation sans y loger mais pourtant, c'était le cas et on ne se posait pas plus de questions.

    Elle tenta de trouver la télécommande, sans problème elle y parvint, le poste s'alluma alors avant qu'elle n'ait appuyé sur le bouton ON, ce qui la fit sursauter. 

    La télévision montrait un magazine télévisé, il était basé sur les nouveaux créateurs de Channel, Maeva Coco, réputée pour son stylisme et son gout invaincue, avec son écureuil, Coco également.

    Il présentait donc sa vie, ses coutumes ainsi que son mannequin préféré, Emeuh. Cela étant, ce n'était qu'un pseudonyme, cette Emeuh tenant à garder sa notoriété. Pourtant, ce serait un grand prestige que de livrer son nom et ses proches ont du déjà la reconnaitre...

    Bref, écoutant passablement le reportage, elle attrapa son paquet de bonbons disposé dans le placard et se posa sur le canapé qui se résorba sous ce poids et elle idolatra la belle Maëva, envia la majestueuse Emeuh, et fondit devant l'écureuil qui était à croquer.

    Cependant, alors que la douce voix cristalline de la Mannequin résonnait, une disonance vint se fondre dans le décor, brisant l'HD parfait de l'écran. 

    Mélyne n'y fit pas attention et continua d'écouter les dires d'Emeuh, les commentaires de Jean-Pierre et les affirmations intelligente et posé de Maeva malgré les grésillements.

    Mais cela devint vite plus amplifié, plus résonnant encore, finissant par s'incruster dans chacuns des sons.

    Ce fut une véritablement cacophonie.

    En vitesse, elle jeta son paquet à peine entamé sur la table, se saisit de la télécommande, et appuya sur OFF, cela ne fonctionnait pas, les images du mignon Coco se déformèrent et ce fut le flux de couleurs qui s'abattit sur l'écran parfait et les railleries bruyantes amplifiaient encore. 

    Au bord du gouffre, Mélyne lança la télécommande sur le poste qui explosa dans un bruit strident.

    La respiration saccadé par ce soudain silence, elle prit le temps de se remettre et se leva, elle n'était réellement plus convaincue de vouloir passer sa nuit entière ici.

    Se dirigeant vers la porte, passant par le long couloir, elle entendit des bruits étranges, de pas, de cris. N'étant pas franchement courageuse, elle commença à courir, paniqué, espérant que ce n'était que les dires illusoires de sa mère qui lui causais des frayeurs.

    Elle arriva enfin devant la porte, elle tourna la poignée vivement, mais le porte était vérouillé, la peur et la panique s'emparèrent instantanèment d'elle, elle s'acharna comme un diable sur la porte, prête à la défoncer. 

    Mais elle ne vacilla pas, ne serait ce un peu. Vaincue, elle se retourna vivement, les larmes aux yeux, et continua de courire, cherchant une fenetre, celle du salon, de la cuisine et du sejour était close, les volets bloqués. 

    Elle appuya sur tout les interrupteurs, mais aucun ne donna signe de vie. 

    Elle entreprit de monter à l'étage, esperant une issue, quelqu'elle soit.

    Montant les marches quatres à quatres, elle ouvrit toutes les salles, ce fut le même manège. 

    Il ne restait que la pièce du fond, toujours fermé à clefs et la serrure était trop rouillé pour être copié. 

    C'était sa dernière chance. 

    Elle percevait des bruits lourds qui se rapprochait d'elle et un rire machiavélique.

    Mélyne s'y rendit en hâte, la porte était entrebaillé, elle s'y refugia avec un soulagement bref, elle découvrit la clef à l'intérieur, sans se poser de questions, elle la ferma à double tour, elle était tout aussi noir que les autres, et elle ne sentait pas comme les autres, l'odeur était bizarre et légèrement nauséabonde et écoeurante. Elle tenta d'appuyer sur l'intérrupteur.

    La lumière jaunâtre embrumit la pièce, elle sourit devant cet exploit... Mais ses yeux s'écarquillèrent devant le spectacle qu'elle avait devant elle.

    Des corps, des cadavres, puant la mort et impregnait d'un sang qui avait coagulé. Mélyne reconnut dans l'un d'eux sa camarade, Tifa, dites disparu après avoir fugué une nuit d'été, cet été plus précisèment.

    La fenêtre était ouverte, elle s'y rendit en hate, mais la hauteur dans laquelle elle était lui garantissait une mort sans précédent. 

    Lorsque la lumière s'éteignit brusquement, elle se tourna d'un demi tour vivement et tomba sur la silouhette d'une fille, tout juste agé d'une huitaine d'année, les larmes aux yeux incolores, livides comme la mort, derrière elle, des poupées en porcelaine la suivait, dans le meme esprit, les yeux rouge total brillant dans la nuit noire, mais le son de leur tête se tournant claquant en meme temps que les battements du coeurs de Melyne. 

    << Fais ton choix... Sois tu meurs en sautant par la fenêtre...>>

    Sa voie d'outretombe innocente résonna dans le silence oppressant.

    << Sois mes amies te tuent...>>

    Les poupées en porcelaine esquissèrent un sourire sadique qui brisèrent l'illusion d'un visage angelique et leur main de levèrent, armé de petits couteux étincelant mais au semblant aiguisés et tranchants.

    Mélyne retint son souffle, devant le choix qu'on lui offrait.

    La mort ou la mort...

    <<Et même si tu réussis à t'échapper de cette pièce... Derrière, tu ne trouveras que le chemin vers la mort douce et lente>>

    ...Ou encore la mort. 

    Le fantome disparut, son regard fidèlement mélancolique. 

    Mélyne fit vite son choix... Ou plutôt n'eut que le loisir de le ressentir.

    Les poupées se rapprochant dangereusement, elle recula et finit par tomber par dessus bord.

    ....

    Elle eut la chance de survivre, mais elle fut paralysé, a vie, de ces jambes. Une tristesse aussi similaire que ce fantôme. 

    Elle est devenue superstitieuse de manière pire que sa mère, et parle peu.

    Depuis ce jour, plus personne ne se rend au manoir.

    Et le paquet de bonbons posé sur la table a l'eternité pour être couvert de moississures...

     

     ________________________________________________________________

    Je vous l'accorde, ce n'est pas très effrayant, mais ce n'est pas non plus en ça que je fais tabac, il y a une différence entre glauque/horreur et Action/Romance! Je voulais juste faire un p'tit quelque chose pour Haloween quoi :3. 

    J'espère quand meme vous avoir donén un tout petit peur de frisson ! (Vous en avez un peu au moins obligatoirement si vous vous mettez à la place de notre Mélyne!)

    Commentaiiiresss ???.....

    Lenneth.


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